Faites-vous des recherches sur Google via votre smartphone ? Comment savez-vous si oui ou non Google, n'est pas en train de regarder ce que vous faites, et garde un œil sur vous… ? Depuis le temps que Google dit que la qualité d’un contenu est importante dans le référencement, voici qu’il met au point un algorithme spécifique pour les smartphones, lui permettant de savoir si oui ou non un internaute aime les résultats de sa recherche.
La satisfaction est la nouvelle évaluation de demain, et passe par la mesure des traits, ou des expressions du visage.
Une nouvelle demande de brevet soumise par Google, décrit cette technologie, qui utilise des indicateurs biométriques. Les algorithmes se charges d’évaluer si les attentes des utilisateurs lors de la recherche ont été satisfaites ou non. En d'autres termes, Google tracerait la satisfaction ou l'insatisfaction d'un utilisateur face aux résultats de la recherche, au moyen de l'apprentissage automatique : les réactions du visage seront enregistrées en utilisant la caméra sur le smartphone de l'utilisateur.
Par exemple, si quelqu'un recherche Restaurants de fruits de mer, et les premiers résultats indiquent un restaurant dans lequel il est déjà allé auparavant et qu'il n'a pas aimé, sa réaction va être de froncer les sourcils, qui sera capturée par la caméra de son smartphone. Cette réaction pourrait être perçue comme un signal négatif par le moteur de recherche, et pourra potentiellement être un handicap pour le classement du restaurant aussi bien que pour le terme de la requête.
Le brevet explique qu'une telle réaction pourrait influencer les résultats de la recherche pour de nombreux utilisateurs. Il l’exprime en ces termes : « ces actions incluent de fournir des résultats de recherche à un utilisateur ; de recevoir un ou plusieurs paramètres biométriques de l'utilisateur et un rapport de satisfaction. Déterminer qu'un ou plusieurs paramètres biométriques indiquent une insatisfaction de l'utilisateur face aux résultats de la recherche en détectant :
Comme vous le voyez, ça va très loin, et ce n’est pas de la science fiction, mais de la science tout court. L’invention est attribuée au binôme Jason Sanders et Gabriel Taubman. Le brevet a été déposé sous le N° US 20160103833 le 28 février 2013 et a été publié cette année 2016.
En voici un extrait : « les méthodes, systèmes, dispositifs comprenant les produits de programmes informatiques pour fournir les résultats d'une recherche, utilisent des paramètres biométriques. L'une des méthodes est de fournir les résultats d'une recherche suite à une requête. Si un ou plusieurs paramètres biométriques d'un utilisateur indiquent une réaction négative face aux premiers résultats de la recherche, une seconde recherche est réalisée et proposée en réponse à la requête. »
Au lieu des j'aime ou je n'aime pas que vous trouvez sur les réseaux sociaux, ces classements seraient basés concrètement sur ce que vous aimez ou n'aimez pas. Est-ce à dire qu’il suffira de faire la grimace devant les pages des concurrents pour créer des effets négatifs sur leur SEO ? Sans doute que Google a pensé à cela, du moins il faut le souhaiter. Quoi qu’il en soit, pourriez-vous envisager qu’un moteur de recherche utilise une telle approche pour le classement des résultats de recherche ?