Je vais vous expliquer, dès lors qu’un porteur de projet d’augmentation de trafic contacte un chargé d’acquisition, pourquoi les actions de ce professionnel s’attardent sur la rédaction de contenus SEO, qu’il va intégrer ensuite sur le site en respectant un maillage interne des silos sémantiques qu’il a créés. Mais pourquoi ne pas utiliser d’autres sources pour générer des visites, du moins pas avant de longs mois ?
Il existe plusieurs leviers générant du trafic, mais pas de même qualité, ni le même volume. Le réflexe de beaucoup de monde est de privilégier le volume. A mon sens, c’est une erreur. L’idée est que dans le flux de visites, nécessairement il y aura des conversions. C’est également plus facile à gérer. Sauf qu’un chargé d’acquisition expérimenté n’introduit jamais le facteur chance dans ses estimations. Or, dire que dans le volume il y aura sans doute du bon, c’est mettre beaucoup d’espoir dedans.
Pour illustrer mes propos, voici l’expérience vécue il y a 2 semaines par un propriétaire d’un site Internet d’abonnements pour des vidéos en streaming : un devis pour audit sans la mise en place des recommandations chiffre à 2 600 € HT pour 6 semaines de travail, alors qu’une campagne de bannières intégrées pendant 1 semaine sur un site affichant plus d’un million de vues quotidiennes coûte environ 180 € HT. Il choisit la seconde solution, en raison du prix et des retombées qui peuvent être immédiates, à l’inverse des audits et des développements pour rétablir de bonnes pratiques d’acquisition de trafic et de conversions des visites en leads.
Son discours initial est que même si 0,5 % du million d’internautes cliquaient sur la bannière pour accéder à son site de vidéos, ce serait 500 000 visiteurs supplémentaires. Le chiffre journalier grimperait alors de 500 000 € HT, puisque chaque conversion leur rapporte 1 €. Je l’ai mis en garde, mais il a suivi l’élan de son cœur.
2 semaines après, les résultats sont 8 % de visites en plus, mais une moyenne de 5 € HT de gains par jour. C’est un échec. Il était prévisible puisque toute la stratégie reposait sur l’hypothèse que dans le volume, il y aurait fatalement des retombées. Il a parié sur le facteur chance plutôt que sur l’expertise.
Un chargé d’acquisition senior sait que le trafic organique est la principale source de trafic qualifié. Qualifié signifie que le visiteur sait pourquoi il vient sur le site Internet, avec une démarche de consommateur et non de curieux.
Au vu du faible pourcentage de trafic, il est probable que les bannières étaient mal faites. Peut-être même étaient-elles mal placées. Mais sur les 70 visites journalières supplémentaires, le chiffre d'affaires aurait dû être aux environ de 350 € HT / jour, et ce n'est pas une estimation très haute.
Pour information, il est raisonnablement estimé les chiffres suivants pour du trafic qualifié d’une activité totalement digitale :
Trafic organique Google : maxi 33%
Référencement Bing : 1% maxi
Yahoo : 1% maxi
Emailing : maxi 4%
Réseaux sociaux : maxi 3%
Le reste est réparti de façon plutôt insignifiante. Il existe toujours des exceptions bien sûr, et le réflexe d’un porteur de projet est de penser qu’il va en faire partie. C’est également une erreur.
Les entreprises attentent généralement du prestataire :
Définir les objectifs et les indicateurs de suivi
Concevoir la stratégie d'acquisition
Gérer l’allocation des budgets
Créer, mettre en place, suivre et optimiser différentes campagnes
Assurer le reporting des résultats obtenus et des évolutions
Selon votre activité, une légère augmentation du trafic qualifié sur un portefeuille de mots clés stratégiques peut représenter des centaines de milliers d’euros de revenus. Il est donc juste de conseiller un bon prestataire.