Le Livre de Valérie Trierweiler Merci pour ce moment s’est déjà vendu à plus de 440 000 exemplaires alors que nous rédigeons cet article d’actualité, car il fait encore débat sur les chaînes et ondes françaises. C’est un succès rare en France dans le monde du best-seller, car ce livre en est bien devenu un grâce au volume vendu (et non par la qualité littéraire de l’acriture). Vous allez me dire qu’il n’y a pas de lien entre ce livre et une agence web, qu’il ne s’agit que d’un essai autobiographique publié le 4 septembre 2014 par les éditions Les Arènes, et rien d’autre.
Ayant fait partie de ces centaines de milliers de lecteurs - je recommande de le lire mais pas de l’acheter, contrairement à ce que j’ai fait -, je suis arrivé en tant que spécialiste du référencement aux pages 160 et 161. Et c’est alors que tout prend son sens avec le monde du web.
Page 160, Valérie Trierweiler explique la passation de pouvoir entre l’ancien Président de la République Nicolas Sarkosy et François Hollande. Ce premier explique au second qu’être première Dame de France a été très douloureux pour Carla, en raison de la médiatisation qui la maltraitait. A cette page donc, il est dévoilé que sa femme souffrait de voir tant de mauvais jugements à l’égard de ces compositions musicales, et que pour éviter qu’elle ne voie ces abjections, son mari avait recours [je cite] « à des sociétés spécialisées pour faire monter dans les algorithmes des moteurs de recherches les articles et les références honorables ».
Quand un client cherche un prestataire pour référencer quelque chose, l’objet est quasi systématiquement un site internet ou un blog. Avec ce passage du livre, Valérie Trierweiler expose toute la puissance du référencement, laquelle peut aller bien au-delà d’un simple classement d’un site dans des résultats de recherches. Il est en effet possible de ne pas viser un objet en particulier, mais bien une masse d’informations d’une thématique, qui serait répartie de partout sur le Net, comme par exemple ne faire remonter que les bons avis sur quelqu’un ou quelque chose. Bien entendu, il faut un investissement en terme de temps impressionnant pour jouer de la sorte avec l’information, en raison de la répartition très diversifiée de l’information, et de sa rapidité à apparaître. Diverses techniques sont possibles à cette fin, et toutes s’inscrivent de façon collégiale dans le temps, avec des heures d’interventions quotidiennes.
Nul doute que l’agence de référencement choisie par le Président de la République avait les ressources humaines pour gérer cette mission délicate, d’autant que l’Elysée n’a sûrement pas lésinée sur les moyens financiers. Car soyons honnêtes, nous ne voyons pas un Président payer le prix du référencement de ses propres deniers. Ce serait d’ailleurs un débat intéressant de savoir si l’utilisation des deniers publics peut être destinée à des fins personnelles, ne s’agissant pas d’un investissement direct avec les fonctions de l’Etat français (peut-il être considéré comme indirect, etc. ?).