Avez-vous un cahier des charges fonctionnelles très précis, ou rien de plus que quelques lignes cardinales qui n’expliquent pas en détails qui peut faire quoi et où, dans quelles conditions ? Dans la seconde situation, vous devez absolument compter sur l’expérience du développeur pour vous suggérer les éléments intéressants pour votre activité.
Bon, Jusque là, tout le monde est d’accord. C’est du bon sens. Pourtant, même pas 5 % des porteurs de projets vont suivre ce chemin ! Dit autrement, il est effrayant de constater que 95 % au moins choisiront un prestataire qui n’aura pas cette force de proposition.
Comment est-ce possible ?
Il se trouve que vous avez peu de chance de réussir votre activité sur le web si vous vous contenter des fonctionnalités de base qu’offre un CMS comme Wordpress ou Prestashop. A un moment donné du projet, il va bien falloir apporter une plus-value, professionnaliser votre offre digitale, apporter les subtilités que les modules complémentaires n’apportent jamais, etc. Autrement dit, il va bien falloir passer quelques jours de plus à concevoir le site plutôt que de partir au plus vite dans la programmation. Jusque là, tant que votre projet ne prend pas des mois de retard, tout le monde est toujours d’accord.
Si demain vous rencontrez un développeur senior qui a toute l’expertise, et qui vous propose en plus l’accompagnement ci-dessous, vous serez évidemment enchanté d’avoir trouvé une pépite parmi le charbon :
Maîtrise de l’intégration graphique et du Front-End
Maîtrise du Back-End
Connaissance des bonnes pratiques SEO et bien entendu capable de les mettre en œuvre
Source de proposition et capable de pointer les erreur de votre stratégie
Tout en restant à l’écoute de vos besoins et des choix que vous établissez (il cherche à vous satisfaire)
Méthodique dans le travail et respectueux des délais
Pourtant, vous serez 95 % à le rejeter, au profit d’un développement basique, ou débutant, ne pouvant pas vous apporter de plus-value. Vous n’aurez pas d’autres possibilités que d’injecter beaucoup d’argent dans des mois de communication pour avoir du trafic, et peut-être commencer à bien fonctionner si l’internaute trouve ce qui l’intéresse. Le terme n’est pas trop fort : vous le rejetterez.
Vous agirez de la sorte pour les raisons suivantes :
Trop de jours de conception à votre goût
Trop de jour de travail également en faisant un développement sur mesure et non depuis un CMS
Trop de jours de réalisations graphiques car il n’y aura pas de template tout fait à acheter
Tous ces plus apportent la différence, mais plus de temps de réalisation ce qui signifie plus cher ; voilà comment ce qui est un plus est interprété comme un trop. Et là, vous ne voulez pas. Et vous n’envisagez pas non plus d’investir plusieurs dizaines de milliers d’euros comme l’ont fait leboncoin ou blablacar pour se faire connaître, car vous n’avez pas prévu tant de budget.
Aïe, voilà un souci cornélien.
Une étude sérieuse de 2015 a montré que 99 % de ces porteurs de projets n’arrivent pas au bout des 2 ans d’activité, sachant que 80 % environ décident d’arrêter au bout de 10 mois.
Il est humain de penser que vous ferez partis des 1 %, mais le problème est que ces 95 % ayant rejeté le prestataire expérimenté vont fabuler qu’ils représentent ces 1 %. Vous voulez vraiment louper votre activité en ligne parce que vous refusez 60 jours de plus, voire 3 000 € de plus ? Est-ce que vous vous rendez compte de ce que signifie ne pas réussir son activité et perdre son investissement ?
Vous pourriez répondre que vous n’avez pas ces 3 000 € ou que vous n’avez pas ces 60 jours supplémentaires devant vous.
Dans le premier cas, un conseil : ne lancez pas votre activité si vous n’avez pas le budget à la hauteur de vos ambitions. Vous allez perdre tout votre investissement, quel qu’il soit.
Dans le second cas, si vous avez une saisonnalité, repoussez votre projet. Il ne faut surtout pas bâcler votre projet au motif que vous vous y prenez trop tard, ce qui arrive très fréquemment. Pour illustrer, vers la mi-juillet 2016 un porteur de projet voulait un réseau social pour mi septembre, mais le cahier des charges fonctionnelles + les graphismes représentaient 90 jours de travail. Un mois faisant 20 jours en période estivale (en raison des jours fériés), et les prestataires prenant aussi des congés d’été comme tout le monde, il était clair que ce n’était pas réalisable, pour personne.
En conclusion, soit vous devez avoir un cahier des charges qui décrit de façon précise et exhaustive tout le fonctionnement de votre site, avec les règles pour chaque situation, soit vous comptez totalement sur l'agence contactée. Si dans le premier cas vous pouvez attendre des devis une concordance avec votre proposition (sauf si vous êtes totalement à côté de la réalité, comme par exemple en demandant un réseau social à 1 000 € HT), dans le second cas vous devez obligatoirement vous en remettre entièrement aux délais indiqués.