Il arrive parfois que de jeunes entrepreneurs fassent une demande de devis pour la création de leur site Internet, et pratiquement à 95 % des cas ils n’ont pas de budget. Il faut être jeune et sans trop d’expérience pour demander l’intervention d’un développeur web alors que l’on sait ne pas avoir d’argent pour le payer. Et il existe d’autres difficultés à surmonter pour convaincre un partenaire, que BreizhMasters vous propose d’aborder dans cet article, non pas pour critiquer ces jeunes mais pour apporter tous les éléments de réflexion sur lesquelles ils buttent et qui les empêchent de trouver leurs soutiens. C’est un article par conséquent à lire de façon constructive.
La formulation du besoin n’est jamais exprimée, à aucun moment, alors que c’est essentiel. Avec un œil avisé et expert, l’agence web repère très vite ces profils de jeunes entrepreneurs sans le sous : 100 % de ceux-ci est à la recherche d’un associé développeur pour ce projet. Ils parlent à 98 % de leurs cibles, de leurs attentes voire de leurs exigences, mais que 2 % concernent ce qu’ils offrent. Pour captiver l’attention d’un partenaire potentiel, il faut davantage parler de l’intérêt du site Internet et de la plus-value apportée à ce partenaire. Ce manque d’expérience va se ressentir dans le cahier des charges du projet, il est fort à penser que le créateur du site web apporte bien plus que des compétences techniques et du PHP 5. Or plus l’intervention du partenaire est de poids, plus la rémunération devra être à la hauteur, tout le monde comprend cela, ainsi que le souci qui va poindre quand le budget est absent. En l’occurrence, il va falloir énormément rassurer ce potentiel partenaire qu’il aura un gain suffisamment intéressant pour s’investir, et surtout qu’il ne se fera pas arnaquer. Sauf qu’un jeune entrepreneur n’apporte cette sécurité ni dans ses mots, ni dans ses descriptions de ce qu’il offre.
Pour le futur prestataire web, cela est un obstacle cardinal qui l’empêche le plus souvent d’aller plus loin dans les échanges. Pourquoi ? Simplement, si un jeune entrepreneur ne sait pas communiquer avec ce partenaire, comment le pourrait-il mieux avec ses cibles, son marché, voire ses clients. Si l’on extrapole, tout le monde comprend que le projet n’a aucune garantie de réussir, ou alors pas tout de suite, qu’il manque d’autres intervenants spécialistes dans des domaines différents : la communication, la publicité, le commercial, etc. Si vous-même aviez un doute sur la pérennité d’une entreprise, accepteriez-vous de travailler gratuitement pour elle dans l’espoir quasi utopique d’être payé un jour ? La réponse est évidente, et elle sera négative.
En plus d’être à la recherche d’une personne ayant des compétences web en php pour développer le site, il est attendu un minimum d’expérience ou une expertise avérée, et bien entendu il est question dans plus de 80 % des cas d’intégrer le projet à temps plein. Il faut bien avoir conscience que cela signifie que la société devra se consacrer exclusivement à ce projet, et ne plus avoir d’autres clients. De quoi son personnel va-t-il vivre ? De promesses de gains futurs ? Les jeunes entrepreneurs doivent avoir conscience de leur communication, de ce qu’ils proposent. L’audace ne consiste pas à mettre sur la table que des éléments qui les intéressent exclusivement, mais bien des arguments qui pourraient être acceptés par le partenaire potentiel. En l’occurrence, plus de 80 % des demandes ne sont pas recevables par un professionnel, à moins d’être sans activité, ce qui est un très mauvais signe pour le porteur du projet !
Que proposent ces jeunes entrepreneurs s’il n’existe pas de rémunération ? A 100 % des cas soumis à la connaissance de BreizhMasters, ils mettent en avant des parts de l’Entreprise. Sans compter que le manque d’argent se résume le plus souvent par un besoin d’aides à l’installation et à la création d’entreprise. Pour un potentiel partenaire, ce n’est pas très engageant. Nous parlons ici de création web, mais le problème est similaire parfois pour le référencement annuel d’un site : pas d’argent, mais une demande d’intervention moyennant des parts ou un % sur le chiffre d’affaires généré par l’intervenant. Ce qui marque le manque de confiance en ces jeunes entrepreneurs, est que, après avoir fait rédigé le contrat par un avocat d’affaires mandaté par le prestataire potentiel, ils refusent eux-mêmes de signer ! Comment se fier à un entrepreneur qui soit refuse de s’engager dans des garanties parce qu’il doute de son projet, soit parce qu’il a des motivations encore plus basses.
En définitive, et c’est le but de cet article, le jeune entrepreneur doit bien comprendre que son projet doit être totalement mûr avant qu’il parte en chasse d’une agence partenaire ou d’un freelance, même sur cette partie de chasse ! Il doit bien mesurer qu’elle hauteur d’engagement et de disponibilité il attend du webmaster, et ce qu’il doit lui apporter proportionnellement à cette exigence. Il doit affiner ses propositions de façon à ce qu’elles restent acceptables, quitte à les faire valider par un avocat d’affaires qui saura lui dire ce qui est légal et/ou dangereux, abusif, etc. Tout doit être bien ficelé, jamais un vrai développeur ne partira à l’aventure sans garanties.