En revanche, si vous effectuez une demande de devis pour gérer au moins un réseau social, ne partez pas sur l'idée de qualité à prix bradé. Voici une analyse de cas issue d'une expérience vécue, juste pour illustrer le sujet, en espérant que vous ne commettrez pas les mêmes erreurs. Ces lignes sont dédiées aux faux pas à éviter, car cette demande n'a jamais abouti et la personne l'ayant émise n'a pas pu avancer dans son projet..
Au commencement une première demande sur un appel d'offres précise qu'une personne a besoin d'un spécialiste en community management pour la création et le suivi de ses campagnes sur Facebook. N'en sachant pas davantage, le devis de BreizhMasters évoque différentes possibilités d'interventions en la matière, avec une note importante : pour faire un travail de qualité, il ne faut pas vous contenter de publier des commentaires quelconques tapés au clavier, ni de copier des articles récupérés dans Google News comme le font certains amateurs. Ils ne se rendent pas compte qu'ils se tirent une balle dans le pied, et qu'il y a des méthodes plus professionnelles pour vous créer des fans ou animer une communauté.
D'autant que cette communauté est certes présente sur le réseau social, mais si le sujet les intéresse vraiment, vous pensez bien qu'ils naviguent sur Internet pour avoir des informations. Il fort probable qu'ils tombent sur les mêmes articles que vous, car vous avez sans doute une recherche similaire sur un sujet identique. Autrement dit, quel est l'intérêt de vous suivre sur Facebook alors que les informations initiales sont en primeur sur d'autres sites, et a fortiori plus riches en contenu que votre page ?
Si vous regardez ce que font certains caciques de réseaux sociaux comme Mac Cain par exemple, mais vous le voyez également sur Citroën ou Coca Cola, il faut de l'image. La majorité des publications est du travail graphique, accompagné d'un peu de texte.
Autrement dit, une publication sur un réseau social exige beaucoup de temps de conception, pour répondre aux questions suivantes :
Ensuite, il faut créer la publication et gérer la publication, autant que ses conséquences :
Vous comprenez facilement qu'une seule publication pour votre communauté Facebook demande entre 2 et 3 heures de travail. Le prix dépend ensuite du tarif horaire du prestataire responsable du projet, mais en admettant que son tarif soit de 30 € HT de l'heure, ce qui n'est pas cher pour un community manager professionnel, vous savez qu'une seule publication sur Facebook coûte entre 60 et 90 € HT de l'heure, soit 75 € HT en moyenne.
Le projet de cette personne n'a pas abouti puisque aucun community manager n'a donné une suite favorable à sa demande après avoir échangé quelques messages, en plus pas très sympathiques quand ils étaient écrits par le porteur de projet. Déjà, il est important pour un spécialiste en réseaux sociaux d'avoir confiance en son client pour s'investir totalement; or quelqu'un affichant habiter à Chavanoz dans le 38 et vous dire dans ses messages que le prix doit être adapté au pays où il réside, à savoir la Tunisie, est un signal d'alerte et non un élément favorable. Voici un conseil : soyez honnête et le professionnel pourra jouer le jeu avec vous.
Ensuite, le prix était plus proche de 30 € que de 200 €, soit une moyenne de 115 € HT pour simplifier... Vous pouvez en déduire que la demande portant sur une gestion complète de sa communauté Facebook, donc très vite une quarantaine d'heures au minimum, le community manager devrait travailler pour moins de 3 € HT de l'heure. Peut être à Tunis, mais pas en France.
Par ailleurs, si un tunisien cherche un community manager ailleurs que dans son pays, alors qu'il est tout de même logique et plus simple de chercher sur ses Terres pour travailler et payer (localement, c'est nécessairement moins cher : tarif, pas de taux de change, moins de frais de transfert, etc.), c'est que la qualité du travail en France est meilleure.
En conclusion, aucun professionnel n'a donné de suite favorable face à ce discours, et les impératifs du demandeur sont restés en l'état, et ses objectifs tous au même stade. Tout cela par manque de franchise d'une part, et par manque de budget d'autre part. Ce second point n'est pas dramatique, il est toujours possible d'ajuster le temps de travail ou les détails de la mission, voire faire un effort sur le prix, mais de là à proposer moins que le SMIG français...
